La Journée international du travail social 2022: Le travail social dans un monde écosocial

Mercredi 16 mars s’est tenue la Journée internationale du travail social à l’ONU – Genève, « Repositionner le travail social dans un monde écosocial. Nouveaux partenariats, nouvelles alliances ». Plus de 200 personnes ont participé à cette manifestation qui était pour la seconde année consécutive organisée en visioconférence, ce qui a permis d’accueillir des participant-e-s de tous les continents.

Aujourd’hui, au XXIème siècle, les pressions constantes de la globalisation et la recherche effrénée de gains de productivité épuisent les écosystèmes desquels les humains tirent leurs ressources et leur bien-être. Face aux enjeux climatiques et aux défis que nous pose le vivre ensemble, les mouvements civils sont les plus à même de nous donner des pistes de renouvellement de nos manières d’être, de nos compréhensions des problématiques sociales, de notre rapport au monde, au vivant, à l’esprit de l’humanité. En s’appuyant sur les compétences de celles et ceux qui souvent peinent à prendre la parole ou ne sont pas jugés dignes d’être écoutés, les travailleurs sociaux et travailleuses sociales peuvent agir comme leviers, jour après jour, aux côtés des ONG, des gouvernements, des organisations internationales.

Quel rôle du travail social dans l’émergence d’un monde écosocial ?
Au fil de la journée, les conférences et échanges ont dégagé plusieurs axes sur lesquels le travail social peut et doit jouer un rôle primordial dans les années à venir. Capable de faciliter différentes modalités d’expression, son rôle est de passeur, parfois de médiateur, mais aussi de force de conscientisation et de mobilisation.
Avec Luz Marina Huenchucoy Millao et l’exemple des Mapuche au Chili, c’est l’importance de l’apport des sociétés autochtones comme source d’inspiration, et la nécessité d’intégrer les connaissances autochtones dans la pratique du travail social qui ont été soulignées. Le travail social a également un rôle à jouer autour de la mise en place de politiques d’adaptation au changement climatique qui tiennent compte des impacts sur la vie et les moyens de subsistance des personnes; ou encore pour soutenir, dans l’accueil des enfants et l’éducation populaire et informelle, les nouveaux modèles éducatifs attentifs à la préservation et l’écologie de notre rapport au monde.

Et demain ?
Face aux défis des transformations sociétales à venir, nous devrons tabler plus que jamais sur la force des alliances : établir de multiples partenariats publics, privés et associatifs, développer ensemble – agences onusiennes, acteurs de terrain, équipes enseignantes et de recherche, étudiant-e-s et associations internationales dans le domaine du travail social – des projets concrets en faveur de la justice sociale et climatique. Le Sommet Mondial des Peuples s’appuiera sur les discussions productives de la Journée internationale du travail social pour travailler à la co-construction d’un nouveau monde éco-social où personne n’est laissé de côté.

Plus d’information

Source : Haute école de travail social | HES-SO Genève | www.hesge.ch/hets.

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